Paris Metropole … de nuit


2eme exploration
décembre 18, 2009, 1:11
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La deuxième exploration : une nuit perdue entre un jeudi et un vendredi.
Une ligne de Noctilien : N31 (Gare de Lyon – Juvisy RER).
Trois stations : Orly Sud Aérogare , Porte de Thiais, Porte de Vitry.
Un protocole d’analyse : le super protocole.

A travers l’infrastructure du réseau du Noctilien, développer une analyse de trois portions du territoire francilien.

Ensuite, envisager une stratégie d’action, de mise en relation de ces bouts de territoire métropolitains nocturnes.

Départ gare de Lyon.

Premier arrêt Porte de Thiais, à Rungis. L’arrêt de bus est vaste, comporte un auvent, deux bans, et des panneaux signalant l’arrivée des prochains bus. Les horaires sont d’ailleurs assez inquiétants, rien ne passe avant une bonne heure. Nous nous séparons en deux groupes. Léo et Louise partent explorer « l’arrière » de l’arrêt de bus, là où le plan indique des bâtiments que nous supposons résidentiels. Caroline et moi partons du côté de Rungis que nous avions déjà exploré, dans l’intention de parfaire cette exploration.  A nouveau nous traversons cette voie automobile qui nous avait marquée précédemment. La traversée est laborieuse. Alors que nous voulons nous éloigner de la partie que nous connaissons des entrepôts, très vite on se retrouve enfermée, retenue dans un périmètre. Cette contention n’est pas absolue, mais se traduit par un manque d’espace piéton et d’importantes voies automobiles. L’endroit semble fait seulement pour ces camions qui arrivent et repartent sans arrêt, délivrant les marchandises. Le piéton est alors limité à un périmètre restreint. Nous interrogeons des travailleurs qui font leurs poses. Prennent-ils les transports en communs? On nous répond que nous, du moins si ils peuvent faire autrement. « Bien sur, ceux qui ont pas le permis, ben ils ont pas le choix ». Où habitent-ils? En banlieue, parfois à plus de 50km. La voiture? Obligatoire. Sinon c‘est plus d’une heure de trajet, trois changements, et détour obligatoire par Paris. Malchanceux sont ceux qui doivent prendre les transports en commun. Quand ils le font, ils ne s’attardent pas à l’arrêt de bus, mais près des pavillons ou dans des cafés. On nous propose alors de visiter l’un de ces cafés, à l’intérieur même des pavillons.

Visite du pavillon volaille.

On nous regarde avec curiosité. Deux filles, sans blouses blanches, avec un air un peu égaré. Nous faisons figure d’attraction. Après un cour slalom entre les caisses de faisans et autre gallinacés, nous entrons dans le bistrot, complètement vitré. Il est rempli de travailleur qui prennent leur pose. Les cafés défilent et l’aide cuisinier prépare les sandwichs. On apprend que c’est une société indépendante qui gère ces cafés. Très curieusement on retrouve l’atmosphère d’un bistrot parisien. Les garçons sont en tenue, il y a du parquet au sol, le café nous est servi dans une tasse en porcelaine et la monnaie rapportée sur une petite assiette. Loin donc de l’ambiance « cafet’ » à laquelle nous nous étions attendue.

Retour à l’abri bus où nous retrouvons Léo et Louise, qui déclarent n’avoir strictement rien vu. Derrière, c’est mort. Deux trois tours résidentielles, des parkings, des bureaux. Ceux-ci sont regroupés prés des axes routiers. Pas un chat.

Nous décidons d’explorer un peu plus les environs et en remontant le long de la voie par laquelle notre bus était arrivé, nous passons sur un ponts sous lequel passe de larges voies automobiles pour arriver à un autre abri bus.

Arrivée à Orly

Le bus nous dépose sur un trottoir qui comprend seulement  un poteau désignant l’A de bus et l’escalier et ascenseur qui mènent à Orly. Décidés à étudier l’A plutôt que Orly lui-même, nous essayons de trouver un passage autre que cette escalier si évident. En enjambant une barrière et en passant sous la passerelle qui même à Orly nous tombons sur un résidu de pelouse qui donne sur le parking souterrain. Echec complet de la tentative de trouver un autre accès: nous repassons de l’autre coté de la barrière et nous empruntons l’escalier. Nous arrivons au parking, désert mais sur éclairé. Notre recherche a alors été celle d’un passage vers l’autre abri bus, celui qui repart vers Paris. Il se trouve de l’autre coté de la voie rapide par laquelle nous somme arrivée, et il nous faut passer une passerelle mais surtout pénétrer dans Orly pour l’atteindre. A nouveau un simple poteau près d’une voie rapide. C’est un étrange détour que nous avons opéré pour relier ces deux arrêts souterrains à Orly, et pourtant cela nous a semblé très direct, « dirigé ».

Retour vers Paris.

Arrêt Porte d’Ivry, retour à un paysage résidentiel. Autours de nous, des immeubles d’habitation. L’arrêt de bus? Un simple poteau sur une borne de plastique. L’arrêt est temporaire,  des travaux un peu plus bas déplacent celui habituel. Nous ne savons pas où aller, nous errons en ville. Plus du tout contenus par ces voies automobiles que nous avons rencontré dans ces paysages nocturnes, nous sommes comme perdu. Trop de passages piétons, de trottoirs en comparaison. Trop de choix: nous évoluons plus lentement dans un environnement plus dense.


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