Paris Metropole … de nuit

Nous avons établi une corrélation entre la façon dont nous avons été contenus où dirigé autour des arrêts de bus étudiés, et l’exploration qui a suivie.

A Orly, nous avons été dirigés, contenu à l’extrême. Un seul accès a été mis à notre disposition pour un espace (Orly) pourtant énorme. Cet espace, nous l’avons parcouru rapidement.

A porte de Thiais, nous étions partiellement retenus par ces voies automobiles entourant l’arrêt de bus. Elles n’incitaient pas à une traversée. Néanmoins, les passages piétons et l’activité perceptible de Rungis inversait u peu ce phénomène. Ayant un but précis, nous avons dépassé cet anneau de contrainte. Notre exploration a été relativement étendue, même si limité par ces voies automobiles autours des entrepôts. Contrairement Orly dont l’intérieur est pensé pour les piétons, Rungis semble avoir été conçu pour les camions.

A Vitry, bien que moins contraint par des voies automobiles, nous n’avions pas une « direction » comme à Orly. Au contraire, il y avait une multiplicité des signaux: passages piétons, rues, trottoir, places, bancs, etc… Que faire, Où aller? Plus contenus du tout, nous avons comme lutté contre le tissu urbain.

Ce qui est ici intéressant c’est que plus nous nous sommes éloignés de Paris, plus nous avons été contraint en arrivant à l’abri bus, et plus la surface mise à notre disposition a été importante. Or, nous n’avons pour autant eu l’impression d’être en contact avec le territoire. Assez paradoxalement, c’est même lorsque notre rayon de déplacement était le plus réduit (et donc que notre contact aurait pu être plus approfondi, que nous nous sommes sentis le plus détachés de ce territoire.

Pourrait-on proposer à partir de ces arrêts de bus un vrai contact avec le territoire? Comment dépasser ces situations qui semble inscrites dans le contexte (voies de circulations, signalétiques etc…) de chaque arrêt?

Nous avons alors songé à perturber ces situations définies par le contexte, à créer des sortes de calques de situations autres que nous viendrions superposer au territoire. Chaque arrêt de bus exploré se retrouverai donc avec des directions, des impulsions, des contraintes qui ne lui sont pas propre. Notre intention étant, en sortant du schéma directeur imposé par le contexte autour des abris, de proposer une autre vision du territoire qui les entourent, un autre « contact ».

Premières idées d’interventions. Des tags au sol, des limites virtuelles. Inspiration « dogville ». Donner des directions, des vecteurs. Relier ainsi ces arrêt de bus qui sont sur la même voie. Déplacer des morceaux de territoires.