Paris Metropole … de nuit


SuperN : prochainement sur vos lignes de Noctilien…
janvier 16, 2010, 12:48
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Abribus 3 : Porte de Vitry
décembre 18, 2009, 9:06
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Abribus 2 : Aérogare Orly Sud
décembre 18, 2009, 9:04
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Abribus 1 : Porte de Thiais
décembre 18, 2009, 9:03
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2eme exploration
décembre 18, 2009, 1:11
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La deuxième exploration : une nuit perdue entre un jeudi et un vendredi.
Une ligne de Noctilien : N31 (Gare de Lyon – Juvisy RER).
Trois stations : Orly Sud Aérogare , Porte de Thiais, Porte de Vitry.
Un protocole d’analyse : le super protocole.

A travers l’infrastructure du réseau du Noctilien, développer une analyse de trois portions du territoire francilien.

Ensuite, envisager une stratégie d’action, de mise en relation de ces bouts de territoire métropolitains nocturnes.

Départ gare de Lyon.

Premier arrêt Porte de Thiais, à Rungis. L’arrêt de bus est vaste, comporte un auvent, deux bans, et des panneaux signalant l’arrivée des prochains bus. Les horaires sont d’ailleurs assez inquiétants, rien ne passe avant une bonne heure. Nous nous séparons en deux groupes. Léo et Louise partent explorer « l’arrière » de l’arrêt de bus, là où le plan indique des bâtiments que nous supposons résidentiels. Caroline et moi partons du côté de Rungis que nous avions déjà exploré, dans l’intention de parfaire cette exploration.  A nouveau nous traversons cette voie automobile qui nous avait marquée précédemment. La traversée est laborieuse. Alors que nous voulons nous éloigner de la partie que nous connaissons des entrepôts, très vite on se retrouve enfermée, retenue dans un périmètre. Cette contention n’est pas absolue, mais se traduit par un manque d’espace piéton et d’importantes voies automobiles. L’endroit semble fait seulement pour ces camions qui arrivent et repartent sans arrêt, délivrant les marchandises. Le piéton est alors limité à un périmètre restreint. Nous interrogeons des travailleurs qui font leurs poses. Prennent-ils les transports en communs? On nous répond que nous, du moins si ils peuvent faire autrement. « Bien sur, ceux qui ont pas le permis, ben ils ont pas le choix ». Où habitent-ils? En banlieue, parfois à plus de 50km. La voiture? Obligatoire. Sinon c‘est plus d’une heure de trajet, trois changements, et détour obligatoire par Paris. Malchanceux sont ceux qui doivent prendre les transports en commun. Quand ils le font, ils ne s’attardent pas à l’arrêt de bus, mais près des pavillons ou dans des cafés. On nous propose alors de visiter l’un de ces cafés, à l’intérieur même des pavillons.

Visite du pavillon volaille.

On nous regarde avec curiosité. Deux filles, sans blouses blanches, avec un air un peu égaré. Nous faisons figure d’attraction. Après un cour slalom entre les caisses de faisans et autre gallinacés, nous entrons dans le bistrot, complètement vitré. Il est rempli de travailleur qui prennent leur pose. Les cafés défilent et l’aide cuisinier prépare les sandwichs. On apprend que c’est une société indépendante qui gère ces cafés. Très curieusement on retrouve l’atmosphère d’un bistrot parisien. Les garçons sont en tenue, il y a du parquet au sol, le café nous est servi dans une tasse en porcelaine et la monnaie rapportée sur une petite assiette. Loin donc de l’ambiance « cafet’ » à laquelle nous nous étions attendue.

Retour à l’abri bus où nous retrouvons Léo et Louise, qui déclarent n’avoir strictement rien vu. Derrière, c’est mort. Deux trois tours résidentielles, des parkings, des bureaux. Ceux-ci sont regroupés prés des axes routiers. Pas un chat.

Nous décidons d’explorer un peu plus les environs et en remontant le long de la voie par laquelle notre bus était arrivé, nous passons sur un ponts sous lequel passe de larges voies automobiles pour arriver à un autre abri bus.

Arrivée à Orly

Le bus nous dépose sur un trottoir qui comprend seulement  un poteau désignant l’A de bus et l’escalier et ascenseur qui mènent à Orly. Décidés à étudier l’A plutôt que Orly lui-même, nous essayons de trouver un passage autre que cette escalier si évident. En enjambant une barrière et en passant sous la passerelle qui même à Orly nous tombons sur un résidu de pelouse qui donne sur le parking souterrain. Echec complet de la tentative de trouver un autre accès: nous repassons de l’autre coté de la barrière et nous empruntons l’escalier. Nous arrivons au parking, désert mais sur éclairé. Notre recherche a alors été celle d’un passage vers l’autre abri bus, celui qui repart vers Paris. Il se trouve de l’autre coté de la voie rapide par laquelle nous somme arrivée, et il nous faut passer une passerelle mais surtout pénétrer dans Orly pour l’atteindre. A nouveau un simple poteau près d’une voie rapide. C’est un étrange détour que nous avons opéré pour relier ces deux arrêts souterrains à Orly, et pourtant cela nous a semblé très direct, « dirigé ».

Retour vers Paris.

Arrêt Porte d’Ivry, retour à un paysage résidentiel. Autours de nous, des immeubles d’habitation. L’arrêt de bus? Un simple poteau sur une borne de plastique. L’arrêt est temporaire,  des travaux un peu plus bas déplacent celui habituel. Nous ne savons pas où aller, nous errons en ville. Plus du tout contenus par ces voies automobiles que nous avons rencontré dans ces paysages nocturnes, nous sommes comme perdu. Trop de passages piétons, de trottoirs en comparaison. Trop de choix: nous évoluons plus lentement dans un environnement plus dense.



Speech
novembre 27, 2009, 1:08
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La nuit comme un bazar de points mis en reseau via des lignes, un réseau de communication, d’échanges humains et économique. La Nuit est hyper ponctuelle, avec beaucoup de matière noir autour.
Au début, on essaie de révéler la vrai nuit (ex philippe vasset)
Finalement, c’est un phénomene ponctuel (dans le temps et dans l’espace), avec beaucoup d’interstices, de temps d’attentes entre deux moments de la nuit. La nuit en générale comme une attente, celle du lever du jour.
La continuité? :  réseau qui relie les différents points

Il y a projection mentale lors de l’attente.
Le moment présent/le reél dans le noctilien c’est le noir qui nous entoure.
Attente: communication avec le vide de la nuit.
Idée: Valoriser les espaces ou on est en contact avec le manque.

Parcour juste avec des arrets de bus?

Le jour il y a attente dans l’abris de bus. Station assise pour quelque minutes. Beaucoup plus longtemps la nuit. Boire un café? Tout les bars sont fermés. Finalement, un abris fonctionnel le jour se retrouve dépassé la nuit. Les usages/besoins sont différents.

La nuit il manque quelque chose. Apporter quelque chose de nouveau? (livre, lampe>> il peut se passer qqchose)

Y devenir acteur. Acteur de la nuit?
Créer un nouveau réseau?

Dans le bus, les arrets sont des unité de distance/ temps dans la nuit
A l’intérieur de  l’arrêt de bus on ne regarde pas la nuit car des signaux propre à l’abri nous projete ailleur > signalitique qui nous projete.
Et si l’on créait des arret de bus qui nous ancre au lieu de nous projeter?

Tiens au fait…. pourquoi le temps de la ratp est faux?



Reprise des réfléxions…
novembre 26, 2009, 5:13
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Échanges mail. Remise en place des idées. Brut de décoffrage.

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Samedi 21 novembre 2009
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Salut super équipe !

J’espère que votre début de weekend se passe bien, moi je suis bien rentrée dans ma contrée d’Anjou !

Dans le train j’ai essayé de réfléchir à la nuit, car disons qu’en sortant de ces 3H de cours, je suis restée un peu sur ma fin, comme vous 3 surement car on ne sait plus trop quoi penser de notre projet !

Alors j’ai pensé vous écrire un mail, afin de poser des questions pour trouver de nouvelles pistes, ça va être surement un peu en vrac le texte que je propose, genre limite des idées balancées comme ça, et pas vraiment digérées, pas toujours en relation direct avec la nuit mais bon…

Tout d’abord je reprends un peu ce que le prof a voulu nous raconter

Notamment à propos de cette signalétique, même si au fond on ne sait pas bien pq on en est revenu à parler de ça.

Donc en gros il nous a dit, est ce que la signalétique que l’on regardait ct tjs la signalétique actuelle que nous avions l’habitude d’utiliser avt, là ça me fait penser aux pubs sur le mur, aux journaux…, il n’a pas tort, aujourd’hui on va davantage rechercher sur son ipod la direction à prendre que rechercher sur un panneau de ville avec le plan,

Est ce que la pub ds la rue nous influence vraiment, ou est ce que c pas la pub plutôt sur le net qui nous influence ? Peut être que toute cette pub de panneaux, on y est tellement habitué que ça nous fait plus rien, et justement on va ptète faire attention à des choses plus éphemères (là je pense au plantes cramées sur le mur de la maison à ST Maur) et donc plus largement au tag, ou aux affiches d’artistes sur les murs.) et justement parce qu’on est tellement habitué à ce côté visuel qui nous entoure, que Disney nous balance des vieux sons de mouettes, pour toucher un autre de nos 5 sens …

Bref, qd le prof a parlé de portable et signalétique, j’ai pensé à Vasset et son LIVRE BLANC.

Il dit qu’il a lgtps recherché le pt de vue qui révèlerait la ville, mais qu’au fond il ne l’a pas trouvé. Et là ça me fait penser aussi à nous, qd on dit on cherche la vraie nuit. Je crois que l’on ne va pas la trouver ! ou si l’on trouve qqchose qui ressemble à la vraie nuit, ça sera peut être un micro qq chose, mais est ce que ça sera suffisamment universel et assez grand pour avoir une vision de la nuit de toute la métropole. Enfin c un peu abstrait comment je raconte ! je suis dsl comme j’ai parfois qq soucis avec le langage.

Bref, Vasset fait un récit de voyage, tout comme nous, il se contente de réduire l’espace à un itinéraire et d’aligner dates et noms ! mais ap il propose des solutions un peu farfelues (et là je me rend compte que finalement l’expérience que veut qu’on est le prof c presque celle de Vasset, il fait des explorations, pose des interrogations, a une vraie pbatique, et propose des moyens fous) Donc peut être trouver un moyen de faire des trucs farfelus pour montrer  Cette Vraie nuit ?

Vasset n’arrive pas à exprimer ce qu’il ressent/ voit par des mots, son voc est tjs le même, (est ce que nous c un peu pareil ?) et donc il veut porter le texte là où il n’a aucune place où il est au mieux, incongru, déplacé et observer ce qui s’y passe.

Il aimerait justement utiliser la technologie, exemple : associer via une liaison radio à courte portée, un texte à un lieu et diffuser ce message sur les tels portables de toutes personnes qui passent à proximité de l’endroit « annoté » = espèce de jeux de piste (vous allez me dire ok on tombe tout de suite ds le truc cucul d’Amélie Poulain, non pas forcément)

Je c plus si ds le livre il dit que ça existe déjà ou non pr les restos ou cinés, non mais c vrai imaginez vous êtes ds la rue, à 100m il y a un resto et dès qu’on passe dans une circonférence de 100m du resto, on reçoit un message, « Venez manger notre nouvelle pizza aux poivrons ! »

ça serait étrange ??? vous allez me dire, non mais on a pas envie d’être envahit par ça !moi non plus mais on pourra crééer ce système pour des choses bien plus interessant et à profit non lucratif, telle qu’une expo…enfin qq chose de plus culturel qu’alle manger ds un fast food.

Et pourtant lorsqu’on se promène ds la rue et que l’on voit toutes ces affiches de pub, ben notre regard y est qd même soumis ! à la différence les pubs sont collés sur un mur qui ne nous appartient pas, alors que si on reçoit un sms, c collé sur notre portable, qui nous appartient, et qui aujourd’hui est presque un élément essentiel à notre vie, limite une partie de nous ! donc peut etre surement plus gênant.

Là qd je dis ça, ça me fait maintenant penser à l’hist d’un équipement/sac à dos utile pour vivre la nuit dont nous a parlé le prof…ect

Bon ap le prof a ptète parlé de ça par rapport à la ref de Lucy Orta. D’ailleurs, cette référence me fait penser à la présence de plus en plus importante d’objets nomades.

Nos sociétés sont de plus en plus nomades, et notamment avec des bojets tels que les cd, tel, livre.

Aujourd’hui qui est sédentaire ? Celui qui est partout chez lui ? (Hotel, tgv/ avion..) et à l’inverse celui qui est nomade, serait ce celui qui est nulle part chez lui, parce qu’il n’a pas de domicile fixe, peut etre pas d’emploi stable, mais aussi parce qu’il ne dispose pas de ces objets « nomades » qui permettent de circuler en restant « domicilier » sur les bons réseaux ?

Pour finir sur Vasset, à la fin il conclut en disant :

Eteignez votre portable/ GPS, masquez les pub/enseignes lumineuses,

Que Voyez Vous ????

« Regardez bien vous êtes passés par ici des 100aines de fois, est ce que vous savez ou vous êtes et ce qui s’y passe ? Privés de leur nom et de leur fonction, les bâtiments s’avachissent come des emballages crevés »

Ou est notre place, comment habiter ici ?

Bref, en plus si la nuit est privée de toute signalétique, bien sur on dira c plus pure, on retrouve l’état naturel, ect… mais est ce qu’on continuera à pratiquer la nuit, est ce qu’elle nous donnera pas un sentiment d’insécurité.

Comme si la nuit allait mourir si on en l’exploite pas un peu, c’est comme une carrière, si on ne taille plus pierre dedans, est ce que c’est encore une carrière ? La  nuit perdrait de sa fonction ? Mais bon quelle est sa fonction ?

Et puis ok la pollution lumineuse pas cool, mais si on supprimer tout ces lampadaires, je pense qu’on pratiquera moins la nuit.

Personnellement, j’ai eu plus peur en campagne la nuit qu’en ville !

Autre question : Est-ce qu’on sait vraiment voir la nuit aujourd’hui ? c comme les complexes industriels, avant on ne voyait pas la puissance paysagère qu’ils avaient, on les laissait en friches, et aujourd‘hui on les rénove, et cela forme de très belles architectures. Peut être que c à nous de former de nouveaux schémas de vison qui rendront la nuit plus esthétique, ou plutôt plus pratique ?

Est c que la nuit a disparu ; si vraiment on n’arrive pas à trouver cette vraie nuit ?

Est-ce qu’il y a encore des traces ?? (là je pense au cours d’Armengaud, à propos des cabarets ect..) Est-ce qu’au fond la nuit, c le calme complet, ou rien ne se passe, ou au contraire c ces grandes fêtes de guinguette ?

Quel âge a la nuit ? et la nuit qu’on cherche vraiment est ce qu’elle était là avant l’homme ou grâce à lui ? est ce qu’il y a des traces ?

Je vais faire une ref existante et assez étrange :

Dans le désert il y a un faux animal creux, qui est en fait qu’une poubelle, et demande à être remplie, sachant qu’on est ds le désert et bien il n’y a pas beaucoup de passants. Et donc cet animal à demi rempli attend les hommes pour exister vraiment, et grâce aux strates d’éléments ds la poubelle on arrive à estimer son ancienneté.

En revenant sur la question, on cherche la nuit, ça me fait penser vraiment au P1, où d’une façon on cherchait la ville, qu’est ce qu’elle était ?….

Justement il y a un artiste Charney, qui veut faire voir la ville. Il utilise notamment la photographie= Ce qui est là dans l’image n’est pas ce que nous voyons, alors Charney, découpe et superpose les images. Il cherche l’image ds l’image, cad c’est ce qui est là et que je ne vois pas. Il rend visible.

Peut être que c’est ce qu’on a commencé à faire en faisant les diagrammes, mais ptète qu’on n’a pas assez multiplié les expériences.

Si on veut vraiment rendre visible la nuit, peut être qu’il faut que l’on construise qq chose. Je pense à la cabane qui est un moyen qui rend visible la nature et la pénetre en même tps. Elle peut être démontée et montée à tout moment.

Peut être faudrait il trouver qqchose du même genre pr la nuit ?

Paul Virilio avait eut la volonté de construire des espaces solidarité insertion, sorte de balise avec électricité, eau, connexion internet..mais pas fait car ça serait tacher l’espace public…

Et puis parce que le sdf est celui qui ramène sur la scène sociales, un morceau arraché à l’envers du décor, qu’on avait essayé de cantonner ds les coulisses. On rend les lieux de moins en moins vivables pour dissuader ces hommes d’y survivre sous nos yeux.

10 000 SDF à Paris, ils sont où ?

Qu’est ce qu’une ville qui détruit son propre mobilier urbain pour empêcher que certains de ses usagers ne l’utilisent ? (parallèle avec la ref des sièges de métro)

Est-ce que lorsqu’on cherche la vraie nuit, c’est pas comme les gens qui cherchaient la terre promise, qq chose d’isolé, de sûr, de club, peut etre de ghetto ? regardez à Disney ? on n’a pas dit que ct la vraie nuit, mais qu’on s’en approchait, alors que ST Maur ct vraiment mort, et ct une simple ville normale….

C’est un peu bizarre ce que je v proposer, mais je crois qu’il faut qu’on trouve des sujets que l’on apprécie et qu’on puisse les lier à la nuit, perso j’aimerai faire des affiches et les coller sur les murs, comment ? ou ? avec quoi comme dessin dessus ?tout ça j’en sais rien.. et pourquoi pas plusieurs posters tout blanc ou chacun viendrait y mettre sa signature dans la rue. Quel rapport avec la nuit ? j’avoue je c pas bien moi-même, mais j’apprécierai créer qq chose d’ephemère, une sorte de land art de la nuit, un Night art de la ville ? revenir sur ces questions de nomadisme. Bien sur avant faut trouver une pbatique, on ne peut pas partir directement sur qq chose à créer avant d’avoir réfléchit, je sais bien.

Bon voilà, un peu long le texte et un peu en vrac,  je suis assez souvent revenue sur cette question où est la vraie nuit ? je ne sais pas si on doit suivre cette question, mais ct plus facile dans ce mail d’utiliser cette question car elle est très large et permet d’interroger tout  un secteur lié de façon directe ou indirect à la ville et à la nuit.

Donc si vous voulez commenter par mail, donner vos idées, ça peut être cool, sinon on se revoit comme d’hab la semaine prochaine !

Sur ce bon weekend les cocos !

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Dimanche 22 novembre 2009
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Moralité : Prenez le train.

Un mail aussi complet mérite réponse complète. Je fais de même le tri dans mes idées.
(Ceci n’est pas une réponse.)
C’est parti donc.

Tout d’abord, merci. C’est ce qui faut faire, mettre nos idées au clair. Je suis le mouvement, bien que n’ayant pas de train sous la main.

J’adhère pas mal à ce qui vient d’être dit. Je trouve ça hyper interessant. Je sais pas en effet si la question « où est la vraie nuit? » est la bonne, toujours est il que si c’est cette question est celle qu’on veut poser, il faut définir ce qu’on entend par vraie nuit : la définir, et dans ce cas définir une « fausse » nuit, ce qui devient assez difficile comme tâche et qui va nécessairement nous faire tomber dans des clichés et des stéréotypes.

En re-regardant les digrammes qu’on a fait, quelque chose m’a surpris. La nuit se constitue de différentes temporalités, de différents lieux qui vivent la nuit. A l’inverse du jour, la nuit met en jeux des phénomènes extrêmement ponctuels, comme on l’a constaté, qui ne sont reliés entre eux que par des réseaux plus ou moins efficaces d’échanges d’informations / d’humains et le tout est comblé d’une espèce de liant commun, comme le ciment dans le béton, qu’est la nuit. Nuit qui lie et nuit qui n’est qu’un manque (manque de lumière, manque d’activité, …). (mais est ce vraiment un manque ?)

Ce qu’on a observé, c’est donc cette carte noire, ponctuée de points, reliés entre eux ou isolé, mais carte qui traduit de manière globale une forte fragmentation de l’espace, une sorte d’émmiettement. (cf. les cartes satellite de nuit sur le blog). Ca c’est ce qu’on a vu, décrit, observé et analysé.

Qu’est ce qu’on a donc sous les yeux ? on a cette nuit. La question c’est de savoir qu’est ce qu’on veut en faire ?

L’idée que propose caro à de nombreux moments dans son mail serait de révéler cette nuit, telle qu’on l’a décrite et analysée. Finalement, ce que fait cherche à faire Vasset, c’est révéler la part de réalité de ces blancs sur les cartes. Pour ça en effet, il a idée de plusieurs dispositifs liés aux communications qui en effet permettraient de faire circuler des commentaires sur ces lieux « blancs » quand on entre dans le rayon du lieu. etc…

Réveler la nuit, la donner à voir. Proposer des observatoires de la nuit ? En effet, lien direct avec les sortes de petites cabanes perchées dans les parcs naturels, intégrées aux sites et dans lesquels on se pose comme observateur de la nature.

La nuit. Si le phénomène est très ponctuel, ce qu’il ne faut donc absolument pas négliger c’est justement ce qui il y a entre les points. D’un point vue purement spatial, ça correspondrait aux point noirs de la carte. D’un point de vue temporel, ça serait les temps d’attente, les interstices qu’on voit sur nos graphiques entre les différents « moments » de la nuit. L’attente serait donc le liant même des phénomène nocturne. La nuit en elle même n’est elle pas l’attente du lever du jour ? La question de l’attente, on l’a expérimentée. Quels sont ces lieux où l’attente se manifeste ? où le vide temporel entre ces phases de vie nocturne s’est fait sentir ?

Et si au final, c’était pas ça que l’on cherche en posant la question de chercher la nuit ? Ne l’aurait pas trouvé, ou effleurer dans ces moments de vide spatial et temporel ? Ces interstices, ces blancs (ou ces noirs ?) de notre carte nocturne ?

Exemple concret : le cas du bus. Quand on prend le bus (le noctilien), on quitte on point pour aller à un autre point. On emprunte donc le réseau qui lie les points. Quand on attend le noctilien pendant 3/4 d’heure sur la nationale 7 qui passe sous Orly, on est plus dans le point d’Orly et on est pas encore dans le réseau. on est dans cet entre deux qui persiste entre le point et le réseaux qui relie les points. et qu’est ce qu’on voit : on voit la nuit, la nuit laint des points qui occupe tout le vide. D’une manière bateau, on peut le sentir ce vide de plusieurs façon : la chaleur (il fait chaud dans Orly, il fait chaud dans le bus, mais à l’arrêt du bus, ben on se les pèle) et par la lumière : orly est doté d’un système d’éclairage qui lui est propre, le bus aussi, mais l’arrêt de nocitlien est doté d’un éclairage propre à la voie rapide et donc qui ne nous est pas adapté. on est pas dans notre domaine, on interfère dans l’espace d’entre deux, l’espace d’attente qui n’est pas conçu pour notre attente. et c’est jsutement ce point de vue exterieur (on est pas dans un truc fait pour nous) qui nous pose en position d’observateur de ce vide, ce manque, la nuit ? une nuit ?

Personnelement, je trouve que le sujet de l’attente peut être une bonne piste d’intervention, les zones d’attentes : gares, arrêt des noctiliens, aéroport où on attend le lever du jour, zone de déchargement où le camionneur de rungis attend que son camion soit rempli de marchandises,…

Caro parlait du nomadisme. Le nomadisme, au fond c’est uniquement le fait de quitter un point X pour un point Y en empruntant un réseaux (une route, un chemin, une ligne tracée par les étoiles, …). La nuit comme paysage ponctualisé rejoint complètement le concept de nomadisme. La mobilité nocturne reste l’enjeu central de notre propos, mobilité éléments qui met en réseau les points de vie dans la nuit.

Alors dans ce cas, pourquoi ne pas lier ces espaces d’attente, ces moments d’effeurement de la nuit, pour repartir sur la question de savoir qu’est ce que la nuit ? Ces vides ne sont elles pas justement les zones à privilégiées dans une optique de « montrer » la nuit ? Plutot que d’attendre bêtement dans ces zones, pourquoi ne pourrait t-on pas pénétrer une part de la nuit, nuit qui est si proche de nous, mais que nous ne regardons pas. Qu’on ne regarde pas, uniquement, parce que on attend ce qui va suivre, on ne regarde pas ce qu’on a au moment même sous les yeux. Faire pénétrer dans la nuit, ouvrir une porte dans le mur qui nous sépare de la nuit, crever l’écran, faire agir, rendre les gens actifs dans ce moment de passivité qu’est l’attente. Situation éphémère, situation passagère, situation de transit.

Bon, et la signalétique alors dans tout ça ? hein t’en fais quoi ? merde à la fin !

Ben la signalétique, dans tout ça, je la perçois d’avantage comme un outil. Mais un outil paradoxal, à double tranchant (comme disait le prof de philo en term). Ok, la signélatique créé l’écran qui nous sépare de la nuit. La signalétique ne nous signale que les points et les liaisons entre ces points (les réseaux) en nous annonçant ce qui suit (le prochain point, la prochaine ville, la prochaine station de la ligne de métro) mais nous masque tout ce qu’il y a entre les deux points. C’est le principe même de la signalétique que d’être cilbée : elle nous donne à voir ce qu’elle veut nous montrer. C’est pourquoi, il est interessant de se rendre compte alors des signalétiques alternatives, celle qui sont détournées, enlevées et qui par ce biais chercherait à nous montrer tout ce qu’on ne voit pas parce qu’elle nous le cachait. (pigé ?) Vasset (encore lui) dit à la fin en effet qu’il faut effacer la pub et tout ces trucs qui nous font voir ce qu’ils veulent nous faire voir pour pouvoir enfin tenter une approche du réél, ou du moins de ce qu’on ne voit pas. (après, est ce que le réél c’est forcément ce qu’on ne voit pas, ça c’est une tout autre question…)

Je pense sincèrement qu’on tient le bon bout du morceau et qu’on avait tous la tête dans le seau, et qu’on a pas su s’exprimer. taper tout ça, ça fait un bien fou et ça remet les idées à leur place, le but n’étant pas d’écrire plus que le précédent (faut pas pousser Pépito dans les cactus non plus..) mais d’écrire bien.

On tient le morceau ? on continue de tirer sur la pelotte de fil ? on arrive à tisser les liens entre nos différents points d’interêts ?

Quoi que vous pensez ?

Bon sur ce,

On aurait presque cru que j’avais aussi pris le train.

La bise les cocos.
et bon WE.
Leo

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Super Explorations
novembre 18, 2009, 1:55
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Super Exploration nocturne métropolitaine du 4 novembre 2009.

Une nuit blanche à Paris

Ou plutôt, de Paris à sa banlieue.

Départ 21h quai A des Halles, au coeur (au ventre?) de Paris, direction Marne La Vallée. Le RER est plein, ce n’est qu’à la fin du voyage que nous trouvons des places assises.

Marne La Vallée.

Déjà, la température baisse. Direction Disney Village, une rue bordée de restaurants et de magasins. Carton-pâte, couleurs exhubérantes, le rêve disney est toujours d’actualité. C’est une fin de soirée pour beaucoups, et les familles rejoignent peu à peu leurs hotels. L’endroit se vide de sa magie, devient « creux ». Les employés, le sourire vissé au visage, continuent à s’activer. Même sans spectateurs, ils continuent de jouer leur rôle. Le lac artificiel rajoute une touche bucolique… j’usqu’a ce qu’il soit transformé en océan par une bande son douteuse.Le bruit des mouettes, des bateaux en partance pour de longues croisières… le subterfuge est grotesque. Seuls faces à ce lac dans la nuit, il crée une illusion dont nous nous sommes conscient. Sans réellement fonctionner, il nous empèche de percevoir le territoire, la nuit.

Une patinoire, pas encore en état de marche. Même les arbres qui la bordent font partis de la mise en scène: ils sont comme « pouponnés ».

23h. La patinoire s’éteint. Une partie du décor s’éfface à nouveau. La musique, elle, nous suit partout. Notre sortie s’apparente alors à la sortie d’une bulle, d’un cocon. Revenus dans la réalité, nous nous sommes affranchis d’un écran dont nous ne faisions que préssentir l’existence.

Direction Saint Maure-Créteil.

Nous faisons le trajet en RER et nous devons donc faire un détour par Vincennes. Il est deux fois plus long que le trajet à vol d’oiseau. Impréssion désagréable de tourner en rond. Constamment, nous vérifions les horaires de RER et de noctilien. En rater un nous laisserai sur le carreau pendant un temps indéfini et vu la température extérieure en ce début de novembre, nous préférerions éviter. Notre nuit blanche a été minutée, et nous somme comme aiguillonés par ces impératifs constants.

Saint-Maur Créteil (01h)

… est mort.

Quelques autos, mais pas un chat en vue. Des fenêtres sont allumées mais les gens ne sortent pas. Nous passons devant un pub. Bonne nouvelle: il ne ferme que dans une heure. Pourtant, les volets sont déjà baissés même si de la lumière filtre de l’intérieur. Pas de pause au chaud pour nous. Les rues sont toujours désertes, mais les enseignes lumineuses des magasins sont presques toutes allumées. Dans une rue, nous en éteignons une, puis deux. Début de la nuit à cet endroit.

Arrêt devant une librairie couverte d’affiches manuscrites. Nous prenons le temps de déchiffrer les panneaux. Après tout, nous n’avons rien à « faire », aucune destination dans l’immédiat (il nous reste encore 20 min avant le prochain noctilien), et personnes pour nous bousculer ou nous déranger sur le trottoir, devant cette devanture. La nuit, moment de découverte privilégié.

Noctilien

Un jeune qui semble aller faire la fête, mais surtout des hommes qui vont bosser.

Rungis

Ambiance entrepôt, boyaux au kilomètre. Pas de trottoir, un passage piéton pas évident. Nous arrivons au milieu d’une journée de travail (d’une nuit de travail?) banale. Nous arrivons du côté triperie. Les employés s’activent, et nous ne passons pas inaperçu. Sans but précis, nous ne collons pas au tableau.

Impréssion d’une routine, d’un mode de vie, d’une normalité qui nous dérange. Travailler la nuit: une a-normalité ou une autre-normalité?

Orly, 3h

Nous descendons du noctilien avec un homme qui porte une valise. Il vient pour l’un des premiers vols de la matinée. Nous échangeons deux trois mots, comme liés par ce face à face dans les sous-sols de Orly. Nous nous séparons. Commence alors une folle course poursuite dans les couloirs vides et sombres de Orly. Arrivés dans une salle d’enregistrement déserte. L’endroit est immense mais innocupé. Il attend la fin de sa nuit. Plus loin, des gens dorment, attendent leurs avions. Moment de pause. Il semble que nous avons tout le temps. Après tout, la prochaine étape nous fait repasser par Paris et tout les transports en communs semblent y mener. C’est le matin pour Orly. Les gens s’agitent, se réveillent. D’autre arrivent pour travailler. Les guichets s’ouvrent, les lumières s’allument.

Le Retour

Nous attendons le noctiliens sous Orly, à côté d’une voie rapide. L’attente est longue, la fatigue se fait sentir. Le car est remplis d’habitués, de travailleurs.

La Défense 6h

Arrivés à la Défense, il semble que c’est déjà le jour. Les employés arrivent peu à peu, les boulangeries ouvrent. Comme si nous avions raté quelque chose. Ici, la nuit est déjà terminée.

Analyse des différents temps de la nuit. La nuit ? Des nuits.




Parcours Nuit Blanche 09
octobre 15, 2009, 11:25
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Plan Nuit Blanche

Parcours d’explorations


Champs de Lampes aux Buttes Chaumont

20h30 : Départ des Buttes Chaumont. On se perd, on dérive dans le parc au gré des installations lumineuses (le champs de lampes de bureaux, les messages géants, les lucioles du lac….). Foule dense de début de soirée. Toute la famille est là, les lardons chialent, les gens se bousculent, on peine à se déplacer. La foule entraîne les mouvements.

Après avoir longuement cherché la sortie, nous nous dirigeons vers le métro.

22h41 : Arrivées à Notre Dame, la foule tourne en rond. La queue est si longue qu’elle forme une file qui serpente, s’enroule, se croise. Sans vergogne, nous parasitons l’ordre établi. Un goulot se forme. Désorganisation, réorganisation.
A l’intérieur,  ambiance fluo.

23h27 : Monoprix.
Le Starbuck rue Quincampoix ferme, la Nuit commence. La façade du Monoprix est couverte de meringue. Installation consommable, et consommée.

Le triton - Les Lilas

00h00 : Ligne 11 : arrivée aux Lilas, où on retrouve Louise et Cécile (et nous on les retrouve aussi) . On tatonne un peu, perte de repères. Le balisage de la nuit blanche est plus disparate. Les rues sont désertes, moment d’hésitation.

On pousse finalement la porte d’une petite salle de concerts indépendante où on assiste à la fin d’un concert. Ambiance plus intime, petite soirée entre intéressés : événement «off» de la nuit Blanche ?

2h00 : Métro ligne 11 de Mairie des Lilas à Arts & Métiers, puis Rambuteau. Déambulation dans le Marais de coins en recoins. Aux détours des rues, on découvre des installations vidéos. Dérive sans but. Errance parmi les foules qui errent encore dans les rues tortueuses du Marais, ponctuée d’attroupement autour des installations. A l’exemple, d’un Aux Blancs Manteaux : spectacle de danse contemporaine. Pause fatigue. Contemplation du spectacle entre réalité et mi-sommeil. Les danseuses prennent possession de la foule, interagissent avec, improvisent en fonction de ses va-et-vients.

Eglise St Severin

4h00 : Passage Rive Gauche. On débarque dans l’église St Severin où on se pose avec la foule au milieu de l’installation sonore. Le temps s’arrête. Communion des êtres. Latence, fin de soirée. Calme contemplatif. Repos.

5h30 : Direction Jardin du Luxembourg. Fatigue générale. On s’assoie, attente sans but. Piste de danse disco vidée de fin de soirée, seule la boule à facettes perpétue son imperturbable mouvement rotatif. La foule se fige, s’enlise, s’atténue.

Après Nuit / Réflexions diurnes.

Ordres : La Nuit tout s’organise différemment.
Le piéton devient roi –> inversion des hiérarchies
Incohérence –> exemple du parvis de Notre Dame
Inversion des flux, banlieue-Paris

Espaces.
Individus réunis mais pas liés –> Strangers Gathering
Expérience spatiale non visuelle, mais sonore –> Eglise Saint Séverin
S’insérer dans un groupe –> Triton, Lilas en scène

Temporalités.
Danse contemporaine aux Blancs manteaux –> Moment de pause
Idée même de choisir sa Nuit blanche, de la vouloir, de la désirer. Importance du choix dans son appréciation du temps.